Rythmes, collages, 2009-2020

Collages de rubans adhésifs colorés, techniques mixtes.

Une partie de ce travail sera présenté pour l'exposition "Être chair", à l'Espace Beaulieu à Bordeaux,

du 5 octobre au 31 janvier 2021.

Vernissage le merdredi 7 octobre à partir de 19h00.

2020

Collage d'adhésifs de l'artiste bordelais Laurent Valera
Rythme n°79, diptyque, dim. 48 cm x 80 cm, 2020
Rythmes du vivant, duplication d'une forme simple de barre pour donner une infinité de possibles au vivant, rythmes.
Rythme n°90, dim. 51,50 cm x 43 cm, 2020
Rythme n°90, dim. 51,50 cm x 43 cm, 2020
Rythme n°90, dim. 51,50 cm x 43 cm, 2020

Rythme n°85, dim. 51,50 cm x 43 cm, 2020
Rythme n°85, dim. 51,50 cm x 43 cm, 2020
Rythme n°85, dim. 51,50 cm x 43 cm, 2020
Rythme n°85, dim. 51,50 cm x 43 cm, 2020

Série de collages de l'artiste bordelais Laurent Valera, questionner la vie.
Rythme n°82, dim. 48 cm x 40 cm, 2020
Série de collages de l'artiste bordelais Laurent Valera, questionner la vie
Rythme n°82, dim. 48 cm x 40 cm, 2020

Rythme n°86, dim. 51,50 cm x 43 cm, 2020
Rythme n°86, dim. 51,50 cm x 43 cm, 2020
Rythme n°86, dim. 51,50 cm x 43 cm, 2020
Rythme n°86, dim. 51,50 cm x 43 cm, 2020

Rythme n°89, dim. 51,50 cm x 43 cm, 2020
Rythme n°89, dim. 51,50 cm x 43 cm, 2020
Rythme n°89, dim. 51,50 cm x 43 cm, 2020
Rythme n°89, dim. 51,50 cm x 43 cm, 2020

Rythme n°84, dim. 51,50 cm x 43 cm, 2020
Rythme n°84, dim. 51,50 cm x 43 cm, 2020
Rythme n°84, dim. 51,50 cm x 43 cm, 2020
Rythme n°84, dim. 51,50 cm x 43 cm, 2020


Rythme n°81, dim. 48 cm x 40 cm, 2020
Rythme n°81, dim. 48 cm x 40 cm, 2020
Rythme n°81, dim. 48 cm x 40 cm, 2020
Rythme n°81, dim. 48 cm x 40 cm, 2020

Série de collages de l'artiste bordelais Laurent Valera, questionner la vie
Rythme n°80, dim. 48cm x 40 cm, 2020
Série de collages de l'artiste bordelais Laurent Valera, questionner la vie
Rythme n°80, dim. 48 cm x 40 cm, 2020

Abstractions liquides - Corinne Szabo, pour Laurent Valera, mars 2020

 

 

L'artiste Laurent Valera conçoit un dispositif fondé sur la géométrie et son contraire, sa perturbation et sa poésie. La série Rythmes, commencée en 2009 dans le prolongement de Flux (2007-2008) et de Barres (2005-2007), est bien fondée sur un système, mais agité, troublé, soumis à l’aléatoire, et à la volonté d’expression de chaque visiteur.

 

Rythmes s'appréhende comme un ensemble de compositions abstraites géométriques qui déclinent le motif simple d'un élément unique : une bande de ruban adhésif coloré de 5 cm de large par 26 cm de long (écartement de la main ouverte de l’artiste) posée et superposée à d'autres bandes collées sur une plaque de PVC. L’intervention dans la totalité de l’espace d'une trame, subdivisée par les écrans translucides du scotch à travers lesquels joue la lumière, introduit de légères modifications au sein des structures géométriques. Si au premier abord, le spectateur perçoit une composition de lignes de couleurs ou de barres verticales, horizontales et diagonales posées comme des aplats de couleur, l’œuvre fonctionne par projection de la composition dans l'espace sur le mode d'une profondeur ou d’un bas-relief : au sein de ces assemblages géométriques, l’entremêlement des couleurs primaires et secondaires fait surgir d’autres couleurs qui ne s’y trouvent pas. Cet assemblage de couleurs varie en fonction des points de vue adoptés par le spectateur et de l’angle d’incidence de la lumière. La dilatation du phénomène lumineux, au-delà de son support matériel, prélude à l’étape ultime d'une vibration, d'une polyphonie qui crée des interférences entre les deux plans. La superposition des trames donne ainsi l'effet d'une œuvre changeante et mouvante alors que les couches de lignes sont immobiles. La grille qui s’y reflète devient la projection, le miroir mouvant d'une perception, d'une déformation subjective.

 

Le principe moteur de la série est en effet purement optique : les diagonales qui constituent les lignes de cet environnement géométrique et coloré renversent littéralement les repères visuels dont notre oreille interne se sert pour nous faire tenir en équilibre. Variant les formes et les tons, ces compositions rythmées déclenchent des oscillations et des ondulations visuelles, amplifiées par endroits par des rajouts de lavis aquarellés. Dans ces idées de mirages électroniques et de trames sensibles, de points scintillants, les conséquences phénoménologiques sur la perception que l’œil a de ces nouvelles images et les illusions d'optique qui en découlent engendrent des qualités hypervisuelles, pulsatiles et interrogent le champ perceptif commun.

 

La notion de tableau porteur d'images est ainsi éliminé au profit d'une installation conceptuelle, créatrice de mirages éprouvés et de plaisirs rétiniens. Dépassant la coupure artificielle de l'epistémê classique entre les sens et l’esprit, Laurent Valera semble se situer dans le prolongement d’une tradition typiquement cinétique qui fait des sensations la source primitive de la construction du sujet et de la seule réalité authentiquement expérimentée. Faussement minimaliste, cette œuvre pourrait être l’illustration de la nécessité de mettre en place des règles, ne serait-ce que pour le plaisir de les déranger et de les réinventer, mais elle va plus loin : cet abandon de la peinture, ce développement d'un système basé sur la grille et la répétition d'un même motif, l’appel au hasard à l'intérieur de principes préétablis, les sources historiques convoquées (Mondrian, Malévitch, El Lissitsky, Van Doesburg, François Morellet... les constructivistes et les cinétiques) ne sont qu'un moteur pour donner une forme au vivant et enquêter sur la notion d'énergie.  

 

L'esthétique engagée ici, qui vise à transformer la nature même du « spectateur » en le plaçant moins face à un spectacle que face à une œuvre qui questionne sa vision, la relie à son corps et imprime le phénomène dans sa conscience. La vision déformée que le regardeur peut avoir du monde qui l’entoure, sa capacité à se projeter sur les objets auxquels il est confronté font partie des questions qui traversent l’œuvre de Laurent Valera. Car le verbe percevoir, qui vient du latin percipere, exprime l’action cognitive de saisir par les sens, de comprendre et, littéralement, de recueillir les fruits d’une chose. La trame apparaît alors ici comme la surface de l’eau, illustrant le mouvement perpétuel et incontrôlable de la nature, les barreaux de la rigueur deviennent flous et engagent le fantasme d’une fluidité entre le sujet et l’objet, la duplication du motif géométrique renvoie à la complexité moléculaire des êtres.

 

Cette mise à l’épreuve de la sensibilité se confirme être un exercice double, qui vise tant à améliorer la connaissance objective qu’à nous rappeler que la réalité se place au-delà de nos capacités perceptives. En d’autres mots, il s’agit de déceler dans l’art un langage de l’immédiateté visuelle, nécessairement abstrait prenant de vitesse, ou court-circuitant, le processus commun de perception et de schématisation cérébrale, et devançant ainsi la reconnaissance figurative des choses.  

 

Autour de 1910, au moment où la pensée phénoménologiste de Bergson s’épanouissait, Charles Sander Pierce avait défini sa phénoménologie de l’art en insistant sur la notion de « presentness », qui lui permettait de décrire l’artiste comme un individu entraîné à percevoir des qualités pures. La pensée abstraite et perceptualiste que Pierce propose nous paraît alors tout à fait actuelle chez Laurent Valera et suppose d’accorder au spectateur la capacité de distinguer les caractéristiques intrinsèques de l’expérience phénoménale en élargissant sa vision à l'appréhension des flux du monde.

 

Corinne Szabo, pour Laurent Valera, mars 2020

Rythme n°76, dim. 48 cm x 40 cm, 2020
Rythme n°76, dim. 48 cm x 40 cm, 2020
Rythme n°76, dim. 48 cm x 40 cm, 2020
Rythme n°76, dim. 48 cm x 40 cm, 2020

2019

Travail de collage de l'artiste bordelais Laurent Valera
Série de collages de l'artiste bordelais Laurent Valera, questionner la vie
Rythme n°70, dim. 48 cm x 40 cm, 2019
Série de collages de l'artiste bordelais Laurent Valera, questionner la vie
Rythme n°70, dim. 48 cm x 40 cm, 2019

Rythme n°77, triptyque, dim. 48 cm x 120 cm, 2020
Rythme n°77, triptyque, dim. 48 cm x 120 cm, 2020
Série de collages artistiques de l'artiste Laurent Valera en ruban adhésif coloré.
Rythme n°15, dim. 35,20 cm x 31,50 cm, 2019
Série de collages de l'artiste Laurent Valera en ruban adhésif coloré.
Rythme n°15, dim. 35,20 cm x 31,50 cm, 2019

Série de collages artistiques de l'artiste Laurent Valera en ruban adhésif coloré.
Rythme n°63, dim. 48 cm x 40 cm, 2019
Série de collages artistiques de l'artiste Laurent Valera en ruban adhésif coloré.
Rythme n°63, dim. 48 cm x 40 cm, 2019

Série de collages de l'artiste bordelais Laurent Valera, questionner la vie
Rythme n°23, dim. 40 cm x 32 cm, 2019
Série de collages de l'artiste bordelais Laurent Valera, questionner la vie
Rythme n°23, dim. 40 cm x 32 cm, 2019

Collage artistique de l'artiste Laurent Valera à base de ruban adhésif coloré.
Rythme n°30, dim. 43 cm x 40 cm, 2019
Collage artistique de l'artiste Laurent Valera à base de ruban adhésif coloré.
Rythme n°30, dim. 43 cm x 40 cm, 2019

Rythme n°31, dim. 40 cm x 30 cm, 2019
Rythme n°31, dim. 40 cm x 30 cm, 2019
Rythme n°31, dim. 40 cm x 30 cm, 2019
Rythme n°31, dim. 40 cm x 30 cm, 2019

Art du collage de l'artiste bordelais Laurent Valera, questionner la vie et le vivant.
Rythme n°19, dim. 43 cm x 43 cm, 2019
Art du collage de l'artiste bordelais Laurent Valera, questionner la vie et le vivant.
Rythme n°19, dim. 43 cm x 43 cm, 2019

Rythme n°53, dim. 38 cm x 31,50 cm, 2019
Rythme n°53, dim. 38 cm x 31,50 cm, 2019
Série de collages de l'artiste bordelais Laurent Valera, questionner la vie
Rythme n°52, dim. 37 cm x 31,50 cm, 2019
Série de collages de l'artiste bordelais Laurent Valera, questionner la vie
Rythme n°47, dim. 45 cm x 36,50 cm, 2019
Rythme n°28, dim. 43 cm x 43 cm, 2019
Rythme n°28, dim. 43 cm x 43 cm, 2019
Rythme n°54, dim. 40 cm x 31,50 cm, 2019
Rythme n°54, dim. 40 cm x 31,50 cm, 2019
Série de collages de l'artiste bordelais Laurent Valera, questionner la vie
Rythme n°51, dim. 40 cm x 31,50 cm, 2019
Série de collages de l'artiste bordelais Laurent Valera, questionner la vie
Rythme n°27, dim. 43 cm x 43 cm, 2019

Rythme #29, dim. 43 cm x 43 cm, 2019
Rythme #29, dim. 43 cm x 43 cm, 2019
Travail de collage d’adhésif de l'artiste bordelais Laurent Valera
Rythme #17, dim. 40 cm x 31,80 cm, 2019
Rythme #12, dim. 43 cm x 43 cm, 2019
Rythme #12, dim. 43 cm x 43 cm, 2019
Travail de collage d’adhésif de l'artiste bordelais Laurent Valera
Rythme #11, dim. 43 cm x 40,50 cm, 2019
Travail de collage d’adhésif de l'artiste bordelais Laurent Valera
Rythme #00, dim. 41 cm x 31.50 cm, 2019

2018

Rythme n°6, dim. 43 cm x 43 cm, 2018
Rythme n°6, dim. 43 cm x 43 cm, 2018
Rythme n°6, dim. 43 cm x 43 cm, 2018
Rythme n°6, dim. 43 cm x 43 cm, 2018

Rythme #03, dim. 43 cm x 43 cm, 2019
Rythme #03, dim. 43 cm x 43 cm, 2019
Rythme #01, dim. 43 cm x 43 cm, 2019
Rythme #01, dim. 43 cm x 43 cm, 2019
Rythme BBRB, dim. 93 cm x 93 cm, 2018
Rythme BBRB, dim. 93 cm x 93 cm, 2018
Rythme BBRJVR, dim. 93 cm x 93 cm, 2019
Rythme BBRJVR, dim. 93 cm x 93 cm, 2019

2014

Travail de collage d’adhésif de l'artiste bordelais Laurent Valera
Diptyque : bleu, blanc, rouge / vertical, 2014. Dim. 2x 73cmx73cm. Collection particulière.

2009-2012

Corps, dim. 165 cm x 93 cm, 2011
Corps, dim. 165 cm x 93 cm, 2011