Gold nature, photographies, 2018

Laurent Valera est invité par la Direction des Affaires Culturelles de Guyane à une résidence d’artistes de deux mois pour faire un travail artistique sur le site et le contexte du barrage hydroélectrique de Petit-Saut et sur le fleuve Sinnamary.

Cette «résidence en entreprises» est lauréate pour le programme 2017-2018 du Ministère de la Culture. Elle est financée par le Ministère de la Culture et la D.A.C. Guyane. L’entreprise associée est EDF avec le soutien de l’Association pour la Découverte Scientifique de Petit-Saut (ADSPS) pour le développement du projet.

Série photographique sur des sites d’une mine d’orpaillage à Saint-Élie.

 

Officiellement créé en 1970, Saint-Élie est l’une des cinq communes du Parc amazonien de Guyane et la cinquième de France par sa superficie : 5 680 km², soit la taille d’un département français moyen. Saint-Élie se situe dans le centre nord de la Guyane française à une trentaine de kilomètres à l’ouest du lac de Petit Saut. Trois heures de trajet sont nécessaires pour arriver sur place en utilisant la route et le bateau sur le haut Sinnamary. Mais sa grande particularité, c’est qu’elle dort sur un gisement d’or. Découvert au XIXe siècle, il n’a cessé d’être exploité, légalement et illégalement. Actuellement trois grosses sociétés exploitent officiellement le gisement. Sur leur passage de grands lacs ocres de «soupe» de latérites. C’est la surface de ces lacs, tels des miroirs orangés, qui donne naissance à ces reflets de forêt fantomatique. Traces d’une nature en partie balayée par l’activité minière mais qui n’a pas dit son dernier mot, toujours prête à réinvestir chaque mètre carré laissé en sursis.