Résidence du 1er octobre au 5 décembre 2016.
Me suivre au quotidien à travers des photos du temps de résidence , réalisation des œuvres, découverte du pays, de sa population, de sa culture et de sa nature...
La résidence d'artiste :
Depuis plusieurs années, les neiges du Kilimandjaro, réputées éternelles, diminuent rapidement, laissant craindre des réactions en chaîne sur les écosystèmes des plaines qui entourent le massif volcanique. La glace et la neige qui restent au sommet du Kilimandjaro pourraient, selon les scientifiques, disparaître d'ici 20 à 50 ans...
L' Alliance Française d'Arusha en Tanzanie me propose de travailler sur le dérèglement climatique et ses répercussions sur la disparition des
glaciers du Kilimandjaro dans le cadre d'une résidence d'artiste de 6 à 8 semaines en octobre-novembre 2016.
Le projet est en interaction avec la population, les écoles et les artistes locaux autour de la création artistique afin de sensibiliser à ce dérèglement. Des rencontres, des tables rondes, des ateliers participatifs et collaboratifs ainsi qu'un évènement spécifique de 3 jours seront organisés. L'ensemble en association avec des scientifiques travaillant sur cette thématique.
Une exposition de tous les travaux réalisés sera présentée fin novembre à Arusha.
Dans un deuxième temps cette exposition sera remontée et présentée en Région Aquitaine à partir de janvier 2017.
Il serait formidable de pouvoir présenter le travail tanzanien le long de la vallée de la Garonne dans plusieurs villes étapes de Bordeaux aux Pyrénées. Ainsi ce travail serait un support pour aborder la fonte des glaciers pyrénéens.
Film que j'ai réalisé illustrant la légende massaï qui m'a inspiré pour la conception
de l'installation "Les glaciers du Kilimandjaro".
Les glaciers du Kilimandjaro, installation de Laurent Valera :
L'exposition de l'installation "Les glaciers du Kilimandjaro" aura lieu du 28 janvier au 4 février 2017 à la Halle des douves de Bordeaux (Capucins). Plus d'informations cliquez ici
Une légende massaï raconte que Dieu habite au sommet du Kilimandjaro. Avec un splendide filet aux mailles dorées, il capture les nuages et les jette dans le cratère du volcan, ce qui fait jaillir l’eau des sources.
La disparition totale des glaces du Kilimandjaro en Tanzanie est annoncée pour 2030 !
La fonte des glaciers est devenue une image emblématique du réchauffement global de notre planète. La hausse des températures peut modifier la végétation qui nous entoure, mais il est très difficile de percevoir ces changements sur les paysages. En revanche, un grand glacier qui se réduit comme peau de chagrin marque davantage les esprits et fait prendre conscience de l'influence du climat sur le monde.
Le Kilimandjaro est un site emblématique de l’Afrique. Il en est le plus haut sommet (5892m). Le changement climatique local affecte la pérennité de ses glaciers par raréfaction des chutes de neige. La déforestation au pied du Kilimandjaro accentue également ce phénomène.
Au pied et sur les pentes du Kilimandjaro poussent de grands arbres, qui eux-mêmes couvrent des caféiers et des bananiers. Ce système traditionnel de culture, appelé méthode Chagga, fait vivre plus d’un million de personnes. Mais dans les années 1990, le cours du café s’est effondré et les habitants se sont tournés vers le commerce du bois.
Des milliers d’hectares ont été arrachés, transformant des forêts entières en désert. La température a crû de trois degrés, les pluies ont diminué de 20%.
L’œuvre que je propose est inspirée d’une légende masaï qui raconte que Dieu habite au sommet du Kilimandjaro. Avec un splendide filet aux mailles dorées, il capture les nuages et les jette dans le cratère du volcan, ce qui fait jaillir l’eau des sources.
L’œuvre est constituée d’un patchwork de tissus traditionnels tanzaniens (massaï shuka, kangas, kitengés...) cousus sur une forme en demi-sphère en coton blanc. Cette forme évoque le mont Kilimandjaro à l’envers.
Cette structure en tissu est suspendue au-dessus d’un sol en terre glaise rouge. On retrouve sur les pentes du Kilimandjaro une terre de couleur identique. Tous les jours un seau de glace est déversé dans le creux de cette demi-sphère. La glace fond petit à petit est goutte au travers du tissu au milieu du disque de terre. A cet endroit des plantes se développent formant comme une oasis. Au-delà, la glaise se fissure progressivement suggérant l'idée d'une désertification.
Partenaires :
Cette résidence a été soutenu par 78 mécènes :
* Grands mécènes du projet
Jean-Michel CAZES
Carole et Philippe COUTAUT
Edwige MICHON LURTON et Olivier MICHON – Château Livran
* Mécènes
Jeanne et François BODIN, Pascal BODIN, Jean-Yves BODIN, François Xavier BODIN et Emmanuelle ROQUES, Arthur Boutet, Karine DUVIGNEAU, Bruno GAUME, Alexandra et Toma ELOLI CASTILLO, Cécile et Henri LARMARAUD, Zineb REGHAI et Jean, Gaëlle DUCLOS, Lyza THERACHE, Virgine et Stefan SCHAAPS, Guy LENOIR, Katy BERNARD, Anne Marie CIVILISE, Jacqueline NALIS, Rachel BRUNEL, Corinne CHAUVET, Cloé DUC et Tatiana GRANGE, Béatrice JUCHAULT, Clotaire LEHOUX, Barbara ERTLE et Yann PERRAUD, Fabien TOURAILLE Le petit Commerce, Fabien PEDELABORDE, Laure et Thierry DORDIGUE, Géraldine RUIZ, Jérôme BLAISET, Florence DOUYOU, Blandine GALTIER, Véronique BONDUT et Dominique LIRA, Janine FOURCADE, Caroline Miquau et Dominique FAGE AXA Pauillac, Laurence DUARTE et Martial RUIZ, Federica ANTONAGLIA et Fabrice BROSSARD, Nathalie RENAUD, Sophie et Claude CAILLOL, Emmanuel ARAGON, Roselyne LAOT, Dominique FOURNIER, MA et Guillaume GUENE, Elodie et Marvin DORDIGUE, Jean MOUNAIX, Annie et François BART, Alice CAVENDER, Loïc MONGUILLON et Fabrice JECK, Alice RAYMOND, Brigitte BLOCH et Thierry THEVENIN, Dominique COURREGE, Catherine LEPARMENTIER DAYOT, Delphine SERRET, Sybille et Tonny RAYMOND
Documentaire sur la résidence d'artiste de Laurent Valera à l'Alliance Française d'Arusha en Tanzanie, octobre-novembre 2016.
Documentaire proposé par Farida Ibbari, réalisé par les apprenants de l'Alliance Française d'Arusha.
Un travail de collage :
Pendant la résidence d'artiste j'ai également fait un travail de collage à partir de peintures tingatinga.
Toujours sur la thématique de la résidence d'artiste "changements climatiques et répercussions sur l'environnement local" j'ai commencé la réalisation de collages. L'idée est de représenter sur des tissus traditionnels tanzaniens (kitengue, maassaï shuka...) des Kilimandjaro d'animaux en tas. Ces animaux sont issus de toiles de style tingatinga que j'achète sur les marchés touristiques d'Arusha (Maassaï Market...) et que je découpe. Ce travail est en réaction directe avec la violence de ce "copié - collé" quasi industriel de ce style pictural, vidé de sa substance poétique originelle, sans aucun renouveau, pour n'être plus qu'un produit touristique qui a perdu tout sens !
Ce style est aujourd'hui copié et recopié à l'identique, en perte totale d'émotion, dans toute la Tanzanie, au Kenya et dans de nombreux pays d'Afrique.
Le mouvement Tingatinga est une école de peinture tanzanienne contemporaine fondée par Eduardo Saidi Tingatinga dans les années 1960. Sur bois ou sur toile, les peintures tingatinga représentent le plus souvent des animaux sur un fond monochrome parfois agrémenté de motifs ornementaux.
Un travail photographique :
Cette résidence initie un nouveau travail de peinture :
Dès son retour à Bordeaux, Laurent Valera se lance dans une nouvelle production picturale : Aspirations d'eau Part. III directement influencée par son séjour en Tanzanie.